Site officiel de la communauté khassonke pour la promotion de la culture et de la langue Khassonke (c) 2005 à 2014
Source : Sékéné Mody Cissoko,dans son ouvrage : Le Khasso face à l’empire Toucouleur et à la France dans le Haut- Sénégal 1854-1890
MILIEU PHYSIQUE
Le climat :
La
savane
est
le
paysage
caractéristique
des
pays
Khassonké.
Le
Khasso
constitue
une
ligne
de
démarcation
entre
les
climats
sahélien
et
soudanien.
L'isohyète
700
mm
passe
au
Nord
de
Kayes
et
le
Khasso
se
trouve
compris
entre
les
isohyètes
700
et
500
mm
On
distingue
trois
saisons climatiques:
La saison froide :
Cette
saison
va
de
mi-Novembre
à
mi-Février.
C’est
l’époque
où
souffle
l’alizé,
vent
continental
sec
dans
le
sens
Nord-Sud.
On
rencontre
la
plus basse température en décembre ( environ 14° c)
La saison chaude :
Elle
va
de
mi-
février
à
mi
-
Juin
avec
une
température
maximale
de
46
à
47°C
à
l’ombre,
c’est
la
saison
de
l’harmattan.
Les
nuits
sont
fraîches au Nord pendant cette période.
La saison pluvieuse :
Allant
de
Juin
à
Octobre,
c’est
la
saison
de
la
mousson,
la
rencontre
de
l’harmattan
et
les
vents
du
tropique
surchargés
d’humidité
et
aspirés
par
des
basses
pressions
sahariennes
surchauffées.
A
cet
effet,
cette
pluviométrie
variant
de
600
à
1000
mm
se
résume
dans
le
tableau
ci-
dessous comportant la situation pluviométrique moyenne de dix dernières années ( de 1986 à 1996 )
Flore et la faune :
Flore
:
la
végétation
réduite
par
le
défrichement
et
le
feu
de
brousse
est
de
type
soudano-sahélien
et
sahélien
en
grande
partie
au
Nord.
Les
grands
arbres
qu’on
rencontre
sont:
Néré,
baobab,
Karité,
Caïcédra,
Balanzan
(
acacias
albida
),
fromager
etc.
Les
bissons
et
les
arbustes
constitués
d'épineux
en
général
clairsemé
forment
la
plus
importante
partie
de
la
flore
Khassonké.
L'arbre
le
plus
important
est
le
''
sarkalé
''
utilisé comme bois d'œuvre se trouvant en grande quantité dans les cantons de Diakitéla et Sidibéla.
Les
produits
de
la
cueillette
sont
le
miel,
les
fruits
sauvages
transformés
en
aliment
par
cuisson
ou
consommés
à
l'état
naturel
sauvage.
Ils
sont
employés
à
des
fins
variées
par
la
population.
La
végétation
herbacée
est
constituée
par
des
graminées
et
quelque
plantes
à
feuilles
larges;
au
profit
desquels
se
nourrissent
les
animaux,
et
la
population
vivant
à
l'état
primitif
en
utilise
comme
matériaux
de
construction.
En
plus certaines graminées sont consommées par la population en période de famine.
Faune :
Les
animaux
sauvages
les
plus
couramment
rencontrés
sont
les
singes
(
chynochefale
)
vivant
en
colonie
de
900
à
1000
individus
ennemis
de
champs
des
paysans,
à
ceux
ci
s'ajoutent
les
chats
sauvages
(
lynx,
chacal,
le
renard,...)
et
certains
petits
animaux
comme
le
porc
et
pic,
les
phacochères,
les
hyènes,
les
biches,...
Les
gros
mammifères
qu'on
rencontre
sont
les
antilopes,
les
hippopotames
habitants
les
fleuves
en quelques endroits peu profonds, les lions qui se laissent voir très rarement.
Les
reptiles
sont
nombreux,
on
les
rencontre
fréquemment
quant
le
soleil
est
au
zénith
en
saison
sèche;
se
déplaçant
d'un
site
pour
en
rejoindre
d'autres
moins
tempérés.
Ils
sont
certains
très
venimeux
comme
d'autres
très
peu
nocifs.
Les
caïmans
abritent
les
cours
d'eau
comme mares, fleuves et certaines collines.
Les
oiseaux
sont
nombreux
pendant
l'hivernage,
et
certains
d'entre
migrent
pendant
la
saison
sèche
(
queléa-queléa
).
C'est
pendant-on
rencontre
les
perdrix,
les
tourterelles,
les
merles,
les
cormorans,
les
coucous,
les
canards
sauvages
habitant
les
cours
d'eau,
les
éperviers
et
aigles qui dévorent les oiseaux de la basse - cour etc.
Au
Khasso
la
végétation
et
la
faune
sont
menacées
par
les
feux
de
brousse,
le
braconnage,
la
sécheresse,
et
en
fin
de
façon
biologique,
cette population sauvage se nourrissant aussi les uns des autres fait beaucoup de dégât.
Relief et sols :
Topographiquement
le
relief
se
présente
comme
un
ensemble
de
plaines,
de
plateaux,
de
montagnes
pouvant
atteindre
100
à
200
m
d’altitude.
Au
Nord,
le
relief
est
encore
plus
accidenté.
Cette
région
est
dominée
par
des
chaînes
de
montagnes
allant
jusqu’à
250
à
300
m
d’altitude. On note aussi la présence de nombreux plateaux fertiles arrosés par des cours d’eau.
Les
types
de
sols
rencontrés
sont
généralement
les
sols
sableux,
argilo-limoneux
dans
les
plaines
rocailleuses
sur
les
plateaux
et
montagnes. Ce pendant des terres en cuirasse, pauvres de toute subsistance minérale sont rencontrées en quelques endroits.
Par
rapport
aux
collines,
certaines
sont
riches
en
calcaire,
et
d'autre
en
marbre.
Seulement
deux
sont
exploitées,
le
calcaire
à
Gangontery
pour la production du ciment et de la chaux, et le marbre à Farako pour la fabrication de céramiques.
Le sous – sol :
Il est inexploité, mais riche en or et fer.
Hydrographie :
Le
Khasso
est
arrosé
par
le
fleuve
Sénégal
formé
au
seuil
même
du
Khasso.
Ce
fleuve
est
issu
de
la
rencontre
à
Bafoulabé
de
deux
fleuves
le
Bafing
venant
du
Sud
-
Est
et
le
fleuve
Bakoye
venant
de
son
coté
Est.
Tous
prenant
leur
source
dans
le
golfe
de
Guinée.
Ce
lieu
de
naissance
du
fleuve
Sénégal
au
prêt
duquel
vivait
le
célèbre
hippopotame
sacré
"
Mali
Sadio
"
chanté
encore
de
nos
jours
à
travers
toute
l'Afrique
de
l'Ouest.
Cet
équidé
aquatique
prédisait
toutes
les
calamités
qui
menaçaient
la
Cité
et
dictaient
en
même
temps
les
sacrifices
pour
les contrer. A sa mort, il eut droit aux même obsèques qu'un être humain et son corps fut enterré au bord du fleuve.
Un
fleuve
tropical,
il
avait
un
régime
très
irrégulier,
mais
avec
la
construction
du
barrage
de
Manantali,
il
devient
constant.
Les
hautes
eaux
se
situent
d'Août
en
Septembre,
celles
basses
de
février
en
juin
pour
le
Bafing
qui
est
à
la
source
de
ce
débit
constant.
Le
Bakoye
est
presque complètement tari en sa majeur parties.
C'est sur les rives de ces fleuves qu'avait pris naissance le Khasso suite à la guerre d'indépendance à Toumbifara de 1677 à 1681.
POPULATION ET GENRE DE VIE
Dans
le
temps
l'habitat
est
généralement
constitué
de
cases
rondes
couvertes
de
toit
de
chaume
en
pailles
souvent
tressées,
groupées
en
formant
des
concessions.
Le
village
est
dirigé
par
un
chef
de
village
(
Galutigo
)
et
son
peuplement
peut
atteindre
jusqu’à
800
habitants.
La
population
est
devenue
sédentaire
à
près
la
guerre
de
Tumbin-Fara.
Peu
peuplés,
les
cercles
de
Kayes
et
de
Bafoulabé,
sont
les
centres
de
concentration
des
Khassonkés
en
république
du
Mali.
La
population
s'évalue
environ
à
305
000
habitants
repartis
entre
339
villages
des
ex-cantons:
Almamiya,
Dembaya,
Diakitéla,
Saféréya,
Tomora,
Kontéla,
Logo,
Niatiaga,
Sidibéla,
Fansané,
Sokonala,
Diadjéya, Guimbaya, Diombokhou, Gopéla…
Ils vivent principalement de la culture des céréales ( Sorgho, Maïs, riz, Fonio et l'arachide)
La culture du coton et du calebassier est un privilège pour les cantons de Logo et de Djombokhou.
L'élevage
est
pratiqué
par
une
importante
couche,
dans
le
temps
chaque
village
possède
un
parc
commun
(
le
Goré
)
où
vivent
les
bovins. Actuellement on rencontre des parcs familiaux ou individuels.
Chaque
famille
possède
un
petit
enclos
pour
les
petits
ruminants
(moutons,
chèvres)
ou
poulailler
(poules,
pintades…),
selon
les
castes
on
garde
dans
la
famille
des
chevaux
(utilisé
comme
moyen
de
déplacement)
et
des
ânes
(utilisé
pour
les
travaux
domestiques
et
champêtres).
L'HABITAT
Il
est
de
cases
généralement
rondes
coiffées
de
toitures
en
chaume,
groupées
formant
ainsi
des
concessions,
appelées
familles.
Elles
sont entourées de haies en palissade de bois morts.
Les
cases
sont
de
plusieurs
sortes,
faites
de
terre
battue,
briques
ou
à
partir
de
bambous
tissés
(
xaco
).
Elles
sont
remontées
de
toits
de
chaumes
de
paille
simple
ou
soit
soigneusement
tissées.
Les
cases
réservées
pour
l'habitation
des
hommes
sont
très
particulières.
Elles
sont
de
3
à
4
mètres
de
diamètre
et
d'une
hauteur
de
2
mètres
au
maximum.
Pourvues
d'une
porte
étroitement
faite,
un
peu
sur
élevée
à
la
base
pour
éviter
l'entrée
des
petits
animaux.
Le
battant
était
fait
à
partir
de
bois
mort
sécurisé
par
une
serrure
en
bois,
et
comme clé un fil de fer adapté (Kaluwano= cadenas).
A
l'intérieur,
le
mur
est
crépi
en
banco
sur
lequel
sont
appliquées
différentes
couleurs
(
blanche,
noire,
ocre,
bordeaux
-
rouge,
jaune...)
provenant
de
terres
naturelles.
Le
sol
en
terre
battue
est
hebdomadairement
badigeonné
(Notolo)
par
un
mélange
de
terre
noire
et
de
bouse de vache (Ninsi buwo). Ce badigeonnage protège contre les termites et insectes nuisibles.
Les
malles
étaient
soit
en
bois
ou
en
fer
entièrement
grossier.
La
plus
part
de
khassonké
se
limitaient
à
mettre
les
quelques
habits
traditionnels teintés de décoctions des arbres dans des paniers géants ou suspendus à des cordes attachés sur les supports des toits.
Les
meubles
étaient
très
peu
importants,
tous
en
bois.
Le
tara
(Xaraxo)
est
le
plus
important
car
il
est
la
‘’couchette’’
de
tous,
sauf
les
enfants
qui
se
couchent
sur
des
nattes
(Gudaro).
Ce
tara
est
couvert
de
secco
finement
tissé
appelé
(Karto),
une
natte
de
feuille
de
rônier
(Sibo
gudaro)
ou
faite
de
tiges
de
sorgho
(Nioxala
Gudaro);
Ce
qui
ont
les
moyens
utilise
des
matelas
en
paillasse
(rempli
de
pailles sèches de riz d’’herbe séchée, kapok, ou bunxun buna).
Pour
la
conservation
de
leurs
habits
des
cordes
sont
attachées
bout
en
bout
aux
sas
(Kankaran
-on)
du
toit
de
la
case
sur
lesquelles,
ils
sont
suspendus.
Le
Naxo
servait
de
male,
une
sorte
de
raccordement
de
branches
d'arbres
artisanalement
fait
avec
un
creux
où
sont
placés
les
habits;
Constitués
en
général
par
de
tissus
traditionnels
(Fétéro
ou
Moxo-wurundo)
teintés
par
de
décoctions
d'arbre
donnant
des
couleurs
jaunes
ou
rouges
(Baso),
indigo
(Garoo)
ou
encore
trempés
dans
de
la
terre
noire
(Banxunla
).
Ces
tissus
étaient
communs
à tous. Chez les hommes, une appelation était donnée par les colons : " Le grand boubous kaki de Tomora "
A
la
devanture
des
cases,
les
khassonkés
font
une
terrasse
en
terre
battue
(
Banbanlo
),
sur
laquelle
ils
posent
les
nattes
en
saison
sèche pour y passer la nuit ou encore, tenir de causeries.
Les
escabeaux
(
Koron-domé
)
servent
à
s'asseoir,
ils
sont
très
significatifs,
toute
femme
nouvellement
mariée
doit
en
apporter
de
chez
elle. Ils sont le symbole de la tranquillité dans le foyer.
Les
miradors
(BENTOO)
sont
un
peu
par
tout
à
coté
des
cases
ou
sous
les
grands
arbres
où
les
gens
se
rencontrent
pendant
les
périodes libres de la journée.
Les
cases
étaient
éclairées
par
une
source
d'énergie
locale,
dont
la
matière
énergétique
est
le
feu
de
bois
ou
la
lampe
à
l'huile
de
karité
dont la mèche est faite de vieux chiffons bien tressés.
A coté de ces cases d’habitation, on rencontre des espaces aménagés, servant de lieux de rencontre :
Le
jinberon
est
une
case
construite
en
général
au
beau
milieu
de
la
concession.
Elle
possède
deux
portes
et
des
trous
d’aération
(Foolo).
Elle
sert
de
lieu
de
retrouvaille
pour
les
femmes
de
la
famille
en
vue
de
se
détendre,
causer,
faire
des
petites
activités
de
passe
temps (décorticage d’arachide, filature = rundo cardage
(XALALO)
, égrainage du coton
(GOUROUSILO)
- etc.)
-
Le
BUNLUN
ON
est
aussi
une
case
construite
d’à
peu
prêt
de
la
même
manière
que
le
Jinbere
on.
Elle
est
située
cependant
à
l’entrée
de
la
concession.
Elle
sert
de
lieu
de
repos
pour
le
chef
de
famille,
les
réunions
familiales,
inter
familialles,
un
lieu
de
forum
où
sont
prises les grandes décisions (mariage, voyage, travaux familiaux, cérémonie etc.).
Le
Bulun
du
chef
du
village
est
l’espace
dans
lequel
se
tient
la
réunion
des
chefs
de
familles
pour
traiter
des
problèmes
intéressant
l’ensemble de la communauté (familles, villages, cantons etc.)
En
dehors
du
BOULOUN
ON
les
hommes
se
rencontrent
à
la
place
publique
appelée
BERA
où
est
aménagé
un
grand
mirador
pour
se
reposer
appelé
WOUA
.qui
est
un
espace
commun
au
village
ayant
ses
principes
et
regles
de
fonctionnement
(interdiction
aux
femmes
d’y sassoire, monter avec ses chaussures etc)
Le woua est un symbole du village, sa confection est faite à taches partagées :
-
les
planches
du
mirador
(bomxun
Din
on)
sont
sculptées
par
les
forgerons
du
village
et
ou
des
villages
avoisinants,
ils
sont
recompensés par les nobles en leur donnant un taureau
- le toit est fait par les captifs
- les nobles ont le rôle de nourrire les travailleurs pendant cette journée.
LES TRAITS CARACTÈRISTIQUES
Metisse
(pheul
/malinké),
le
khassonké
est
d’une
malignité
et
une
méfiance
externe
le
poussant
souvent
dans
des
situations
dérisoires.
D'une
très
grande
hospitalité,
il
est
en
mesure
d'héberger
sans
aucune
condition
un
étranger
à
provenance
ignorée.
Il
est
capable
de
mettre
ses
hôtes
dans
des
meilleures
conditions
et
en
leur
donnant
plus
d'importance
qu'a
sa
propre
personne
et
prêt
à
lui
défendre
devant
toute
situation
qui
se
présente.
Très
bavard,
les
discutions
inter
khassonké
sont
très
confuses
sur
un
sujet
surtout
bien
défini;
en
vue
de
ne
pas
aller
directement
à
la
vérité.
Chacun
tend
à
confirmer
les
dits
de
son
prédécesseur
a
fin
d'apporter
sa
propre
analyse
sur
un
sujet
de
discussion.
Comme
dit
un
adage
khassonké
"
Ne
faite
pas
le
khassonké
dans
une
discussion''.
Cela
veut
dire,
dire
la
vérité sans tournure. Aller directement au but
En
matière
d'ouverture
sur
le
monde
extérieur
le
khassonké
est
l’un
des
hommes
les
plus
intègres
des
pays
mandingues.
Démocrate,
facile
à
se
familiariser
dès
le
premier
contact,
sans
rancune,
tout
se
déroule
comme
à
l'accoutumé
si
on
venait
de
faire
accord
parti
sur
un différant entre deux ou plusieurs personnes.
C'est
l'homme
qui
met
en
dessus
de
tout
la
dignité
c'est
à
dire
la
noblesse
c'est
pour
quoi
une
importante
diversité
des
rangs
sociaux
en
milieu
khassonké.
Il
tient
à
la
sauver
garder,
en
se
méfiant
de
toute
violation
des
droits,
lois
et
principes
fondamentaux
de
la
société.
Il donne beaucoup de valeur à son terroir et tient farouchement à défendre son intégrité.
Mauvais
cultivateur
dû
au
climat
de
sa
zone
pluviométrie
ne
dépassant
pas
souvent
six
et
sept
cent
millimètres,
se
rendant
tard
dans
son
champ
et
retourne
le
plus
vite.
Il
donne
plus
d'importance
à
son
cheptel
vif
même,
devant
de
cas
de
maladie
il
accepte
souffrir
que
de vendre une tête pour se soigner.
Grand
polygame
pouvant
se
marier
au-delà
du
maximum
pourvue
d'avoir
assez
de
progénitures,
sur
tout
avec
un
nombre
élevé
de
filles
pouvant
lui
permettre
d'accroître
son
cheptel.
Il
n'a
aucun
gène
de
montrer
son
affection
qu'il
a
l'égard
d'une
de
ses
femmes
en
général la plus jeune.
LES TRESSES ET COIFFURES
Les tresses sont de formes différentes, elles sont nombreuses au khasso,
- Diougouding-on : tresse faite aux fillettes agées de 3 à 9 ans.
- Tonto : tresse faite aux filles agées de 10 à 13 ans
- Mukidian-on : tresse effectuée au moment de l’initiation des jeunes filles.
-
Jaxitemere
ou
Tamading-on
est
la
tresse
la
plus
populaire
au
Khasso.
Cette
tresse
est
faite
par
les
jeunes
filles
après
avoir
défait
le
Mukidian-on. Elle symbolise l’identité khassonké. Elle est portée par la mariée pendant un mois après la chambre nuptiale.
-
Turunano
ou
Sugulo
est
la
tresse
faite
aux
femmes
mariées,
c’est
dire
après
avoir
défait
la
tresse
Jaxitemere.
Après
cette
tresse
la
femme est habitée à faire toute tresse qu’elle désirera par exemple le Katanga.
- Katanga : petite natte sur la quelle on peut ajouter des mèches.
-
Djibamuko
est
faite
aux
femmes
qui
viennent
d'accoucher.
Elles
portent
pendant
3
mois
si
l’enfant
est
un
garçon
et
4
mois
pour
une
fille.
-
Furuja
Kun-on
est
la
tresse
faite
aux
veuves.
Elles
la
portent
pendant
toute
la
période
de
veuvage
qui
dure
4
mois.
Le
furaja
est
la
période, pendant laquelle la femme fait le deuil de son mari. C’est après cette période de furuja que la femme peut se remarier.
L’art du tressage relève du domaine des femmes forgeron (Numu muso) au Khasso.
Toute fois, d'autres ethnies comme les griottes (jali muso), les cordonnières (garanke muso) peuvent s’acquitter de cette tâche.
Si les tresses sont reservées aux femmes, au Khasso, les coiffures concernent les hommes. Il existe différents types :
-
Jugun
Din
–On
cette
coiffure
consiste
à
laisser
deux
touffes
(jugun
din
on)
de
cheveux
sur
la
tête
séparée
par
une
ligne
allant
du
front
à la nuque.
- Kante lilo : c’est une coiffure afférant aux Kanté forgéron. Elle consiste à faire des bandes circulaires parallèles sur la tête.
- Falijago : c’est une coiffure qui consiste à laisser une bande de cheveux du front à la nuque.
- Solima turo (karafe danfatan–on) c’est une coiffure faite par les garçons avant leur initiation.
- Le bopa lilo : c’est une coiffure faite par les garçons après leur initiation.
- D'autres coiffures sont liées aux noms de personnes comme Oumou et Modibo.
Ces coiffures sont appliquées sur la tête des adolescents dès qu’ils commencent à marcher et prennent fin dès leur initiation.
LES BALAFRES
EIles avaient une valeur capitale. Un signe identitaire qui permettait aux hommes de se reconnaître entre eux
EIles sont faites un à deux mois après la naissance à l’aide d’un canif. (SIRIFE)
Il existe :
- le TAMA-FARA-WORO (six longues balafres ; trois de chaque coté du visage)
- le TUGU-FARO est une balafre appliquée sur le bras.
- le DIAWARA-TELO (idem que le TAMA-FARA-WORO mais plus petites)
Ces pratiques, jadis populaires au KHASSO, tendent à disparaître à cause de la modernité.
LES TATOUAGES
Ils sont faits en général par les femmes à différents stades : à bas âge et plus tard après leur initiation.
Au
Khasso,
on
fait
les
tatouages
à
l’aide
des
épines
d’accasias
(SAYE
NGANI-O)
ou
des
aiguilles
(MESINDO).
Il
consiste
à
faire
saigner
la
peau
pour
y
appliquer
la
poudre
de
charbon
mélangée
à
l’huile
de
karité.
La
plaie
ainsi
cicatrisée
laisse
une
tache
noire
et
indélébile.
Après
l’initiation,
les
jeunes
filles
par
groupe
d'âge
se
déplacent
d'un
village
à
l'autre
où
il
y
a
une
cordonnière
(GARANKE-MUSO)
pour
se
faire
tatouer,
certaines
amènent
des
pagnes
d'autres
de
l'argent
ou
même
souvent
promettent
à
la
cordonnière
un
animal
si
leur
tatouage réussisse.
Pour leur guérrison, les filles doivent rester en convalescence pendant une semaine.
Durant cette période, elles ne doivent pas se laisser voir par les hommes au risque que l’opération échoue.
En voici quelques exemples :
FODA SOKO : Tatouages allant du front jusqu’au bout du néz.
DAGOULOU-SOKO : Tatouage de la lèvre inférieure.
TIMI-SOKO : Tatouage de la gencive.
On rencontre aussi d’autre tatouage tel que la pose du hénné (DIABE-LA). .
Les tatouages au henné sont toujours fréquents et plus mis en évidence à l'approche des fêtes.
Pendant
la
saison
des
récoltes,
les
jeunes
garçons
posent
eux
aussi
le
henné.
Ils
l’appliquent
à
leur
annulaire
gauche
(TEMATO
BULU
XONON DIN ON) au cours des causeries avec les jeunes filles.
LES PERSONNALITES KHASSONKES
Samballa
I
llo
Diallo
:
Colonel
de
Gendarmerie
et
Directeur
Général
de
la
Gendarmerie
Nationale
du
Mali,
fils
de
Fincoura
Samballa
Diallo
de
Makadégné
(Ouridiadiéya),
arrière
petit
fils
de
Dioukha
Samballa
roi
du
Khasso
Dembaya
(Médine).
Etudes
primaires
à
Kayes
dans
les
écoles
suivantes
:
1958
à
1962,
Ecole
Liberté
de
1962
à
1964,
Ecole
Dakar
Niger
(D.N.)
de
1964
à
1967
admis
en
D.E.F.
Etudes
secondaires:
Tombouctou
Lycée
Français
-
Arabe
de
1967
à
1970,
Bamako
Lycée
Askia
Mohamed
1970
à
1971
admis
Baccalauréat
2è
partie.
Etudes
supérieures
:
Bamako
:
Ecole
Normale
Supérieure,
admis
Maîtrise
en
Psychopédagogie.
Etudes
Militaires
:
Août
1975
Ecole
Militaire
Interarmes
de
Kati
(E.M.I.A.)
Janvier
1976
Ecole
Nationale
de
Police
Bamako.
1977
admis
en
Gendarmerie.
Diverses
formations
militaires
au
Mali
et
en
France
jusqu'au
niveau
du
prestigieux
collège
Interarmées
de
Défense
à
L'école
Militaire
de
Paris
7ème
France.
Nommée
Directeur
Général
de
la
Gendarmerie
Nationale
du
Mali
en
avril
2005.
Vie
associative
:
Secrétaire
Général
de
l'Association
pour
le
Développement
du
Cercle
de
Kayes
(A.D.C.K.)
à
Bamako.
Secrétaire
Général
et
fondateur
de
l'Association
pour
le
Développement
de
la
Commune
Rurale
de
Diamou
(A.D.C.R..D)
à
Bamako;
Membre
de
droit
de
cette
association au Bourget (France).
Cissoko
Sékéné
Mody
:
Historien
khassonké
originaire
de
Dinguira
(Logo),
tout
près
de
Kayes,
Fondateur
du
lycée
Check
Anta
Diop
à
Bamako,
qui
a
publié
le
khasso
face
à
l’Empire
toucouleur
et
à
la
France
dans
le
haut-sénégal,1858-1890.
Paris
1988-Tombouctou
et
l’Empire Songhaï - La vie africaine source de progrès et de modernité (essai 1985).
Mamadou
Konaté
:
Homme
politique
khassonké,
originaire
de
Sangha,
commune
du
nord-est
de
Diallan.
Fondateur
du
"Bloc
Soudanais"
qui
deviendra
l’USRDA
le
22
octobre
1946
(Union
Soudanaise
du
Rassemblement
Démocratique
Africain)
dont
il
sera
le
président. C’était un homme respecté, intellectuellement intègre et d’une grande sagesse.
Moussa
Konaté
:
Professeur
de
littérature,
puis
écrivain
éditeur
et
codirecteur
du
festival
Etonnants
voyageurs
de
Bamako
au
Mali.
Publications: Khasso, 1999, un appel de nuit,2004...
Oumar
Cissé
:
professeur
de
linguistique
à
la
Faculté
des
Lettres,
Langues,
Arts
et
Sciences
Humaines
(
FLASH),
Université
de
Bamako.
Il
a
présenté
un
mémoire
de
DEA
en
Sciences
du
langage
intitulé
"
Etude
grammaticale
du
système
nominal
et
du
système
verbal
du
Xaasonga
"
(
parler
manding
du
Mali
".
Il
est
aussi
chargé
des
cours
de
linguistique
générale
et
de
linguistique
appliquée
aux
langues
nationales
khassonké
et
bambara
à
la
FLASH.
Il
a
organisé
beaucoup
de
séminaires
et
ateliers
sur
le
khassonké.
Il
est
l'auteur
d'un livret de contes khassonké intitulé " Bunya nin kewuya nte kilin "
Samballa
Sissoko
:
originaire
de
Koumakari
Commune
de
Tomora
Fut
contrôleur
général
d'état
de
la
République
du
Mali
pendant
plus
de 10 ans.
Amadou
Sissoko
:
chef
du
village
de
Foucara.
Ex
cadre
du
chemin
de
fer
de
Dakar–Niger,
est
une
personnalité
importante
dans
la
connaissance du Khasso,
Si
vous
disposez
d’informations
concernant
les
personnalités
khassonkés,
veuillez
nous
les
communiquer
par
courrier
ou
en
cliquant
ICI
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le
Khasso
fait
partie
de
l'ensemble
des
ethnies
manding.
Ces
ethnies
sont
reparties
entre
la
Guinée,
le
Mali,
la
Côte
d'Ivoire,
la
Gambie,
le
Sénégal,
la
Siéra
Leone,
la
Guinée-Bissau...
Au
nombre
de
317
ethnies,
le
Khasso
en
est
la
dernière
avoir
eu
le
jour.
Hybride
en
quelque
sorte,
il
est
issu
du
croisement
Peul
du
coté
paternel
et
Malinké
du
coté
maternel.
On
ne
rencontre
le
Khassonké
qu'au
Mali
et
plus
précisément
dans
deux
cercles:
Bafoulabé
et
Kayes
est
en
très
faible
minorité
20
à
25
%
de
la
population
de
ces
cercles.
Situé
entre
les
13°
25'
et
le
14°50'
de
latitude Nord, les 10°25' et 11° 30' de longitude Ouest. En partie sur les deux rives du fleuve Sénégal sur une longueur environ de 120 km.
·
-
Le
Khasso
nord
:
Séro,
Gopéla,
Alimamya,
Diadiéya,
Nomokhola,
Diakhitéla,
Tomora,
Khontéla,
Sanηa,
Sokhonala,
Diayi,
Fansané, Wouri-Diadiéya, Sidibéla etc.
·
-
Le
Khasso
sud
:
est
situé
sur
la
rive
gauche,
tardivement
occupé
par
les
Khassonkés:
il
est
composé
de
Dembaya,
Logo,
Niatiaga, Guimbaya, etc.
Avec
une
population
totale
de
127
300
habitants
en
1991,
on
trouve
aujourd’hui
les
Khassonkés
au
Mali
(120
000
habitants),
au
Sénégal
(7
260
habitants), et en Gambie.
Le
Khasso
se
situe
entre
des
différentes
Ethnies
qui
sont
les
Sarakolé
de
Diakon
(
Soroma
)
au
Nord,
le
Guidimakan
au
Nord-Est,
Diallanké
Sud-Est,
le
Diafounou
au
Nord-Ouest,
le
Barinta
et
le
Niambiya
à
l'Est
et
enfin
au
Sud-Ouest
les
Libertés
c'est
à
dire
les
Ouassoulounké
qui
sont venus s'installer au moment de la guerre de Samory.
Les
trois
plus
grandes
villes
Khassonkés
sont
:
Kayes,
Bafoulabé
et
Mahina
et
les
gros
villages
sont
:
Diamou,
Lontou,
Soubala,
Oussoubidiagna, Sawarané, Sabouciré...
LES KHASSONKES